Baker Wardlaw
quartz crisis
quartz crisis
Baker Wardlaw
9.07 – 10.09.2023
Vernissage: samedi 8 juillet 2023, 18h
Rencontre avec l'artiste / finissage: dimanche 10 septembre dès 15h
Heures d'ouverture:
jeudi 17h30 – 19h30
samedi 10h – 12h et 13h30 – 17h30
dimanche 13h30 – 17h30
Entrée libre
L’Espace d’art contemporain ( les halles ) présente dans le cadre d’une collaboration avec le CAN, centre d’art de Neuchâtel, une exposition de Baker Wardlaw.
Toujours en relation avec l’histoire, les pièces de Baker Wardlaw dialoguent avec notre société. Il aborde de façon récurrente les thématiques comme l’industrialisation, la politique, l’économie, l’ère digitale.
Oscillant entre des gestes conceptuels et formels, il déploie des œuvres dans lesquelles sa position et son statut de créateur disparaissent ou du moins sont directement questionnés, au profit des idées et des formes.
Au début, l'esprit de l'homme était informe, rempli de fantaisies et d'intensités, de rythmes, d'histoires et de vérités localisées et individualisées. La vie était une série de saisons et de cycles, les jours étaient une série d'événements qui composaient les cycles. Le temps était atomisé, individualisé, personnel.
Le temps mécanique est une technologie qui a converti l'expérience continue et ininterrompue de la vie en unités discrètes, capables d'être mesurées et comptées. Cela implique qu'elles peuvent ensuite être économisées, dépensées, gaspillées, échangées, évaluées et classées ; chaque élément discret est capable d'être optimisé et transformé en commodité, donc en profit.
L'exposition tire son nom de la crise du quartz, une crise économique et technologique qui s'est déroulée en Suisse entre 1975 et 1985. L’avènement du quartz dans l’horlogerie a menacé de remplacer les mécanismes de chronométrage mécaniques traditionnels, et avec eux l'industrie et le mode de vie des horlogers. Cette crise a impacté lourdement l’économie régionale entraînant des licenciements, des faillites et, finalement, une intervention massive des pouvoirs publics et une réorganisation de l'industrie.
Naomi Klein a déclaré : "Le capitalisme se nourrit de la crise. Ce n'est pas un système qui élimine les problèmes, mais un système qui les gère et les exploite". En y regardant de plus près, il semble que les crises – les périodes d'intense difficulté ou de danger – ne soient pas un état d'exception mais la norme, et le temps est à nouveau atomique, individuel et personnel ; les gens vivent, travaillent, achètent, vendent, font la fête à leurs propres heures, mais ce n'est pas un temps qui appartient entièrement à l'individu ; comme auparavant, il est en grande partie dirigé, influencé, façonné et capturé par des algorithmes opérant au nom de l'économie de l'attention et du capitalisme des plates-formes.
Voici une liste incomplète de plusieurs crises récentes, en cours ou passées.
crise [] - économique, climatique, identitaire, du logement, des migrations, des opioïdes, de la quarantaine, sanitaire, de la santé mentale, de la zone euro
{EN}
In the beginning man’s mind was formless; filled with fantasy and intensities; localized and individualized rhythms, histories and
truths. Life was a series of seasons and cycles, days were a series of events that comprised the cycles. Time was atomized,
individualized, personal.
Mechanical timekeeping is a technology that converted the continuous uninterrupted experience of life into discreet units, capable
of being measured and counted which means it can then be saved, spent, wasted, exchanged, evaluated and ranked; each
discrete element capable of being optimized and commodified.
The exhibition takes its name quartz crisis from an economic and technological crisis in Switzerland from the period spanning
roughly 1975-1985 in which the arrival of the quartz time keeping mechanism threatened to replace traditional mechanical
timekeeping mechanisms, and with it the industry and way of life of watchmakers. This crisis led to layoffs, bankruptcies and
eventually massive government intervention, and reorganization of the industry.
Naomi Klein said "Capitalism thrives on crisis. It is not a system that eliminates problems but one that manages and exploits them."
On closer inspection, it seems that crises - times, points, moments, of intense difficulty or danger - aren’t a state of exception but
the norm, and that time is once again atomic, individual and personal; people living, working, buying, selling, partying on their own
hours, but this isn’t a time that belongs wholly to the individual; as before; it is, in large part, directed, influenced, shaped and
captured by algorithms operating on behalf of the attention economy and platform capitalism.
What follows is an incomplete list of several recent/ongoing/past crises.
[ ] crisis - climate, eurozone, financial, housing, identity, mental health, migrant, mid-life, opioid, sanitary
Baker Wardlaw, (1984, Ruston (USA)), est diplômé de l’Ecole Cantonale d’Art de Lausanne (ÉCAL) et de la HEAD – Genève. Il a notamment présenté son travail au Centre d’Art Contemporain, Genève, au Musée Jenisch, Vevey, et à Circuit, Lausanne. Son travail figure dans les collections de la ville de Lausanne, de BNP Paribas et la Banque Cantonale Vaudoise. Il co-dirige l’artist-run-space Silicon Malley à Lausanne et a co-fondé la coopérative SCALA.
www.bakerwardlaw.com
Vues de l'exposition © Sébastien Verdon
L’exposition bénéficie du soutien de:
Canton de Vaud, CAN, centre d'art de Neuchâtel
L’EAC ( les halles ) bénéficie du soutien de :
Office de la culture du Canton du Jura, Loterie Romande, Emil & Rosa Richterich-Beck Stiftung, Municipalité de Porrentruy, Fondation Loisirs-Casino, Centre d’Impression Le Pays SA, Brasserie Blanche Pierre, Magik’s Informatique Delémont.