Cantonale Berne Jura 2020/2021
Cantonale Berne Jura
13.12.2020 – 14.03.2021
Karine Borer
Regula Brassel
Lara Damasô
Sebastien Haas
Stephan Hostettler
j.e. zukunft
Karen Amanda Moser
Levent Pinarci
Andrea Cindy Raemy
Adrian Schär
Jan van Oordt
Sophie Yerli
A TEMPORARY ALLIANCE
Heures d'ouverture:
jeudi 13h30 – 17h30
samedi 10h30 – 17h30
dimanche 13h30 – 17h30
Entrée libre
Les artistes utilisent leur propre corps tout comme celui de l’autre, que ce soit sous la forme d’une interaction, d’une illustration, d’une impression, d’un allongement ou d’un raccourcissement, voire d’une absence. Des corps qui s’attirent, et des corps qui sont repoussés. Les oeuvres exposées s’inspirent du quotidien et dirigent notre attention sur les choses qui nous entourent mais que, trop souvent, nous ne remarquons pas, que nous esquivons ou sur lesquelles nous faisons l’impasse.
Die Kunstschaffenden machen von ihrem eigenen Körper als auch von dem anderer Gebrauch, sei es durch Interaktion, Abbildung, Abdruck, Verlängerung, Verkürzung oder gar Abwesenheit. Körper, die sich anziehen und Körper, die abgestossen werden. Die gezeigten Arbeiten ziehen ihre Inspiration aus dem Lebensalltag und richten so unsere Aufmerksamkeit auf Dinge, die uns zwar umgeben, doch allzu oft übersehen, umgangen oder übersprungen werden.
Nico Müller, membre du jury
Extrait du communiqué de presse disponible en téléchargement ci-dessous:
À quoi puis-je me fier? Jouant sur le trompe-l’œil depuis des centaines d’années, l’œuvre d’art est la représentation d’une chose et non la chose en soi. Presqu’un siècle a passé depuis « Ceci n’est pas une pipe » et pourtant le questionnement demeure : des objets du quotidien tels un voilage (Andrea Raemy, 1980), une poignée de porte (Karin Borer, 1981), un papillon mort (Karen Amanda Moser, 1988), une plume (Levent Pinarci, 1989), un compte Facebook (Lara Dâmaso, 1996) peuvent-ils être autre chose que ce qu’ils sont ? À quel moment, ces choses banales et souvent négligées deviennent-elles le début d’une histoire ? D’un questionnement (Sebastian Haas, 1992)? D’une remise en question ? Tous âgés de moins de quarante ans, les 13 artistes sélectionnés nous invitent à réfléchir sur nos certitudes, y compris celles liées au corps humain, puisque celui-ci aussi est traité comme un objet. Tantôt le corps se fond dans le décor (Adrian Schär, 1989), laisse une empreinte (Regula Brassel, 1983) ou se déplie et se déploie (Stephan Hostettler, 1988). Tantôt, il se heurte à des obstacles imaginaires (j.e. Zukunft, 1984) ou se compacte jusqu’à la monstruosité (Sophie Yerly, 1980).
De la froideur d’un objet manufacturé à la sensualité d’un tissu, d’une peau, d’une voix (Ines Marita Schärer, 1987), chaque proposition invite donc le visiteur à reconsidérer ses habitudes de pensée et ses souvenirs, y compris la savoureuse peur du loup (Jan Van Oordt, 1980). Malgré la diversité des médias (peinture, sculpture, création 3D, vidéo, performance, installation, photographie), un riche dialogue s’instaure aussi entre les œuvres, décuplant le champ des interprétations possibles.
Isabelle Lecomte, historienne de l'art
Jury:
Nico Müller, artiste
Maude Queloz, artiste
Philippe Queloz, artiste, responsable EAC (les halles)
Sébastien Strahm, artiste