Regula Abraham / Marlies Pekarek
la mémoire en soi" Regula Abraham / Marlies Pekarek
Sous le titre "la mémoire en soi", l’Espace d’art contemporain (les halles) présente le travail de deux artistes, Regula Abraham et Marlies Pekarek, dans un dialogue où les références à l’histoire, aux rites et aux souvenirs se concrétisent dans la banalité du quotidien.
Regula Abraham (*1957) d’origine St-Galloise, travaille depuis 1998 comme artiste indépendante à Bâle, où elle a suivi des cours en histoire de l’art, philosophie et théologie à l’université de Bâle, puis une formation d’enseignement de l’art à la Hochschule für Gestaltung.
Marlies Pekarek (*1957) vit et travaille à St-Gall. Elle a suivi la F+F, Schule für Kunst und Mediendesign à Zurich, puis a étudié à la Southern Cross University à Lismore en Australie, où elle a fait un master of arts. www.pekarek.ch
Regula Abraham rend palpables les mots, qu’ils soient issus de textes littéraires ou de ses propres associations. Elle les capte en leur donnant corps: tantôt sous forme évanescente dans les plis d’une serviette, comme structure squelettique, dépouillée de son contenu, ou fossilisés dans une carapace en plâtre.
La matière sans valeur, mais intensément travaillée en devient précieuse, change de fonction et entre dans un nouveau contexte. Son travail est une forme d’archéologie, couche par couche, une lente prospection, répétitive et de longue haleine. A la fois une réflexion sur le temps et la condition humaine: devenir, disparaître, oublier.
Marlies Pekarek se réfère à l’histoire de l’art. Les images qu’elle retravaille ensuite à l’ordinateur sont matérialisées sur un nouveau support en papier usuel.
Ces portraits, modifiés, redimensionnés accèdent par le traitement pictural inhabituel à un autre statut d’icône. Elle remet en question le système des valeurs hiérarchiques et inverse les rôles. Dans la série "Madonnas, Queens and Other Heroes", elle s’intéresse aux parallèles entre représentations religieuses et politiques, plus particulièrement comportement de la société face à ces motifs. Ainsi un objet de culte, tel une statue de Madone, à l’origine objet de vénération, peut devenir un produit industriel de masse.
Le rôle de l’artiste reste ambivalent à l’image de „Gilles“ (d’après Watteau) de Marlies Pekarek. Dans „Ausgrabungsstätte“ de Regula Abraham, les noms des artistes ont été séparés de leurs curriculi vitae.
Sur l’affiche, le miroir nous renvoie le reflet du „Portrait de l’Armada“ (George Gower,1588). La reine d’Angleterre Elisabeth I est représentée posant délicatement sa main sur un globe, à la fois prise de pouvoir et geste de protection. Une image de propagande chargée de symboles que l’on découvre au fil de l’exposition. Le cheminement de cette introspection reste imprévisible. Oscillant entre mémoire collective et souvenirs individuels, glorification et amnésie qui nous prive de repères.
La mémoire en soi" reste un mystère.
Dans le cadre de cette exposition, deux éditions ont été réalisées par les artistes. Une brochure sera éditée à cette occasion par l’EAC (les halles).
Heures d’ouverture
jeudi de 17h à 19h
samedi de 10h à 12h et de 13h30 à 17h30
dimanche de 13h30 à 17h30
ou sur rendez-vous au 032 420 84 02
Cette exposition bénéficie du soutien des cantons de Bâle et de St-Gall.
L’EAC (les halles) bénéficie du soutien de
Délégation Jurassienne à la loterie romande, Centre d’impression Le Pays, Municipalité de Porrentruy, Magik’s Informatique Delémont.
RÉPUBLIQUE ET CANTON DU JURA, OFFICE FEDERAL DE LA CULTURE, OFFICE DE LA CULTURE DU CANTON DE BERNE, POUR-CENT CULTUREL MIGROS