Cantonale Berne Jura 2023 | 2024
Cantonale Berne Jura
3.12.2023 – 21.01.2024
Ruth Amstutz
Isabelle Benvenutti
André Deloar
Lea Gross
Gilles Lepore
Willi Müller
Janosch Perler
Sophie Schmidt
Sereina Steinemann
Jérôme Stünzi
Unkraut
Noah Ismael Wyss
Vernissage, dimanche 3 décembre 2023 à 17h
Finissage, dimanche 21 janvier 2024 à 16h
Heures d'ouverture:
jeudi 17h30 – 19h30
samedi 10h – 12h et 13h30 – 17h30
dimanche 13h30 – 17h30
Entrée libre
Les œuvres sélectionnées pour la Cantonale Berne Jura abordent des sujets tels que l’impact de la technologie, notre rapport au monde vivant, sa fragilité. Elles interrogent les normes qui structurent notre environnement et notre perception au moyen de recherches formelles et visuelles qui deviennent installations, peintures, photographies, sculpture, dessin et vidéo.
Des boucles ovales forment des corps organiques simplifiés. De taille humaine, elles thématisent l’idée de cycle, de rythme, de croissance et de déclin (LOOPs, Ruth Amstutz). Au repos, elles semblent s’auto-régénérer calmement et contrastent avec le long objet agressif en vinyle rouge qui serpente au sol, à la fois arme contre les femmes et outil de riposte aux traditions et institutions qui les contrôle (Slutty Slapers, Isabelle Benvenutti). Notre rapport fusionnel à la technologie et aux écrans s’incarne littéralement dans l’ordinateur et le smartphone poilus qui prennent la texture et la couleur de la peau (Donna and Harry, Noah Ismael Wyss). La technologie et l’homme sont également au cœur du travail vidéo de Janosch Perler (Ohne Titel, (Anonyme Melancholie)). Il interroge les impacts de notre présence physique et des effets de la photographie sur le paysage. Une scène nocturne sur la plage de Rio, inondée de lumière artificielle, est soumise à une introspection technique. En écho, une photographie présente, à l’envers, un champ fleuri dans lequel une personne semble faire le poirier. Cette double inversion, ainsi que l’image pixellisée et son cadre doré vieillot, perturbe la perception (Neophyte, Unkraut). Entre autres curiosités, un papillon du troisième type, dont les ailes sont formées par deux steaks de viande, vient lui aussi altérer le réel et interroger notre appropriation du monde vivant (La merveilleuse ignorance, Gilles Lepore).
En parallèle à ce monde vivant et technologique, des formes architecturales prennent possession du lieu. Un plastron géant et sculptural révèle son ambiguïté par sa texture fragile et sa couleur verte (Plastron, Lea Gross). Son pendant, l’œuvre intitulée Carapax est exposée à la Nef à St-Ursanne. La peinture d’un frigo déplace notre attention de sa fonctionnalité à sa forme. Il ne devient plus que lignes, structures et surface (The Fridge v1, André Deloar). Autre référence au quotidien, les « Quartiers » de Willi Müller sont des images que forment les couleurs pour trouver un équilibre entre figuration et abstraction. La liste de courses, reproduite et agrandie à l’aquarelle par Sophie Schmidt, rappelle avec délicatesse le caractère indispensable de ces objets de tous les jours et dont les fonctions sont bien souvent éphémères.
Spectatrice de l’exposition, la sculpture figurative « Bonjour l’ambiance ! » de Jérôme Stünzi tend vers l’abstraction géométrique. Autoportrait de l’artiste, elle porte un regard décalé, dépité et poétique sur le monde. Enfin, Sereina Steinemann a réalisé deux peintures qui déjouent les codes de présentation d’une exposition en les rendant œuvres à part entière. Ainsi, "La liste" énumère les noms des artistes exposés. "Le plan" contient des esquisses des œuvres correspondantes.
Jury: Catherine Kohler, Maude Queloz, Philippe Queloz, Sébastien Strahm
L’EAC ( les halles ) bénéficie du soutien de :
Office de la culture du Canton du Jura, Loterie Romande, Emil & Rosa Richterich-Beck Stiftung, Municipalité de Porrentruy, Fondation Loisirs-Casino, Centre d’Impression Le Pays SA, Brasserie Blanche Pierre, Magik’s Informatique Delémont.